Le ténia teigneux

Le dimanche matin, le réveil se fait tôt, annonciateur d’une journée chargée avant le départ du train. Quand sonne la fin de la messe, c’est pas loin de 250 personnes qui viennent faire la queue pour visiter le train-musée. Malgré cette marée humaine, Rex parvient à voir une silhouette enturbannée suffisamment tôt pour remarquer qu’elle est en train de lui lancer petit couteau. D’un geste vif il l’évite, et le dard va se planter dans un passant, qui trébuche et tombe. Le poison utilisé par ces moyen-orientaux semble très efficace. Après avoir sonnée l’alerte, Rex évite quelques coups d’épées avant de lancer un Hexe contre son assaillant, le désintégrant complètement. Panique, les badauds curieux qui étaient en train de voir un indien se faire attaquer par un autre indien, enturbanné, commencent à partir dans tous les sens. Rex voyant son binôme de garde en mauvaise posture envoi une cartouche de plomb dans l’abdomen de l’arabe, qui tombe inanimé.

A quelques voitures de là, au même moment, Virgil et Colombus se font attaquer pendant qu’Harrietta continue son exposé sur les prouesses de la technologie. Quand elle réalise enfin qu’ils sont en train de se faire attaquer, ni une ni deux elle dégaine et achève le second. Le premier, inconscient, servira d’otage pour plus tard, propose Virgil. Mais déjà la panique parvient à leur hauteur. La marée humaine s’agite, c’est la tempête. Tels des saumons au milieu des cris, vingt arabes armés et décidés font marche vers le train.

Quand soudain, un tremblement de terre semble arrêter le temps. Tout se fige. Le sol se gonfle. Puis un énorme vers des sable – le fameux Gulper – sort de terre et commence son piquenique. Il fait dans les 70m de long pour un peu plus de 5m de diamètre. Bref, un gros tuyau aux tentacules collantes à l’avant avalant les pauvres petits chrétiens de Red Rock. Un par un. C’en est trop pour Rex et James, qui prennent leurs jambes à leur trousse. Folkler, lui, semble happé par cette abomination, et ne peut s’empêcher d’aller au combat. Pendant que tous ces compagnons se sont réfugiés dans le wagon-musée. Quand Rex, de retour, voit l’allemand pendu par les jambes à une de ces tentacules, essayant vainement de la couper en deux, il se dit que peut-être, il devrait aider celui qui l’a aidé dans les Terres de Chasse. Juste retour de choses. Il tente de vaincre la frayeur que lui inspire ce lombric. Et balance la sauce. Le vers est littéralement désintégrer, des morceaux de peaux volent sur plusieurs dizaines de mètres. Et l’allemand aussi. Mais ce joli feu d’artifice, Rex n’y voit que du feu. Sans trop avoir le contrôle de son esprit, il se dirige vers la locomotive, trouve Colombus, prend les Ghost Rock de sa chaudière et se les applique tranquillement sur le torse. Avant de reprendre conscience, conscience de l’erreur qu’il est en train de faire. Avant de s’évanouir.

Xuân arrive – enfin – sur les lieux, demande des explications des derniers évènements, qui s’apparente à de la sorcellerie selon lui. Mais compte tenu du fait que cette équipe de bras cassés a descendu le vers, il accepte de les laisser partir, sur le champ. Offre non-négociable. C’est donc sur les coups de midi que le train se met en marche, avec huit heures d’avance sur l’horaire. Ce qui n’est pas sans contrarier le lord anglais et sa ponctualité, qui insiste pour rouler le plus lentement possible. Sans un seul moment se douter que cela permet aux arabes de chevaucher et rattraper le train aisément. Mais ils gardent leur distance, pour l’instant, car l’après midi se passe tranquillement. La pierre est rangée avec le livre de Hoyle dans le coffre-fort de Dillinger, afin de créer une diversion.

Le soir, aux alentours de 22h, alors que James, Virgil et Colombus montent la garde, ils aperçoivent des chevaux dans la pénombre de la nuit. L’assaut se fait vite, et silencieusement. Ce qui est fatal pour Harietta qui aux prises avec deux assaillants s’écroule, alors qu’à l’autre bout de la même voiture Colombus et Virgil viennent à bout de plusieurs bandits. Colombus s’approche de son amie, et celle-ci continue à ramper, du sang noir s’écoule sous elle, mais elle semble encore en vie. Mais elle n’a pas de pouls. Ou bien était-elle déjà morte ? Serait-ce un robot ? Pendant que Colombus pense à toutes les options, dans la voiture couchette, les deux blessés laissés isolés tentent tant bien que mal de venir à bout de leur 4 assaillants. Rex se fait toucher, énervé et désespéré, il lance un nouvel Hexe plein puissance, désintègre son assaillant, mais de nouveau, perd contrôle de lui-même et Folker le voit en train de ramasser une lampe à huile et verser l’huile bouillante sur sa jambe. Il l’aurait bien empêché s’il n’était pas en plein combat avec 2 arabes énervés. Quand un mage monte dans le wagon, lance ce qui ressemble à l’Hexe de Rex mais en beaucoup plus noir, Rex en esquive un mais se prend le second de plein fouet, puis tombe inconscient. Il ne faut que peu de temps à Folker pour succomber également, inconscient. Ce mage rejoint donc Virgil et Colombus – et Harrieta – et tire Colombus de ses rêveries. Quand le train s’arrête brusquement. Les arabes ont du arriver à la locomotive. Mais il en faut plus pour arrêter Virgil et Colombus, qui font feu et disques sur le mage, et en viennent à bout. Ils se dirigent vers le musée, voir ce qu’il en reste. Ils y sont attendus par plusieurs quelques gardes qui ne font pas long feu – forcément, ils n’ont pas d’armes à feu – et Virgil et Colombus arrivent enfin au wagon de Dilinger.

Dilinger baigne dans son sang devant un coffre-fort éventré, et vidé. Mais Virgil et Colombus ne se notent pas ces détails, ils sont plutôt en train de se demander comment venir à bout des 6 arabes leur faisant face, à la mine patibulaire. L’un d’entre eux s’avance, un dénommé Akul. Ni Colombus ni Virgil ne savent que cet arabe n’est autre que le vizir royal Akul Hasazim, chef du fameux culte du Djinn. Colombus prend discrètement le couteau de Virgil, et telle une marionnette contrôlée par Akul, tente de le planter dans le dos de Virgil. Virgil s’en rend compte et préfère fuir, ne sachant s’il s’agit d’une trahison ou d’une manipulation. S’il était resté un peu plus, ou s’il s’était retourné, il aurait vu Colombus se planter la lame dans le ventre, peut-être pour essayer de se greffer un tube digestif mécanique… Toujours est-il que le groupe d’arabes, une fois en possession de l’émeraude – et du livre de Hoyle – s’en vont aussi vite qu’ils étaient arrivés, et personne, en tous cas dans les prochains mois, n’entendra plus parler d’eux de ce côté de l’Atlantique. En revanche, de l’autre côté, c’est un règne noir qui s’annonce, car Akul va enfin pouvoir réveiller son maître…