Deadlands - Season 2 - Chinese nights 6.1: Fools in a city of ghouls
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Deadlands - Season 2 - Chinese nights 6.1: Fools in a city of ghouls
Une falaise coupe le désert devant le trio de cowboys. La piste qu’ils suivent s’enfonce dans un canyon étroit et sombre. Le mur de roche doit faire dans les cinquante mètres de haut, et le canyon dans les vingt mètres de large. De chaque coté, les parois de ce gigantesque plateau rocheux sont visibles sur un ou deux kilomètres.
Les chevaux sont nerveux, il faut les forcer à rentrer dans la gorge étroite. L’ombre donne un peu de fraîcheur, mais l’atmosphère est pesante. Mis à part des bruits de cailloux qui semblent tomber au loin, le silence règne. Il n’y a pas de vent. Les parois rocheuses semblent vouloir se refermer à leur sommet pour bannir la lumière du jour. La route donne l’impression, si ce n’est la certitude, de continuer vers un funeste destin.
Après s’être enfoncés d’environ un kilomètre dans le canyon, les explorateurs trouvent une entrée de mine. Un rapide examen révèle que c’est une exploitation abandonnée. Toutes sortes de débris jonchent l’entrée, il y a aussi un wagonnet de mine renversé. Nos amis décident courageusement de ne pas s’aventurer à l’intérieur, et passent leur chemin.
Ils croisent plusieurs entrées de mines fantômes, telles de sombres bouches hurlant silencieusement leur agonie dans le canyon, avant d’arriver à un embranchement en fourche. Un peu au hasard, nos héros choisissent la branche de droite. Très rapidement, la paroi sur la gauche commence à se consteller de petits boyaux ténébreux. Des ouvertures à des hauteurs variées, et de tailles variées, mais toutes à maximum deux mètres cinquante de haut, et de maximum un mètre de large. Cela donne l’impression d’une légion d’yeux aveugles qui observent silencieusement la progression de proies inconscientes. Eliot, ne se laissant pas impressionner facilement, s’approche de ces cavernes pour les examiner. Les parois ne sont pas creusées naturellement, mais portent la trace de nombreux coups de griffe. Il n’y a pas le moindre animal aux alentours, mais étrangement, pas de déchets non plus. Serait-ce donc ça la fameuse City of Ghouls ? Se disant qu’en ce cas il ne fait pas bon rester trop près de la paroi, Eliot retourne vers ses compagnons qui reprennent leur progression, le regard fixé sur ces boyaux menaçants.
Au bout d’environ trois cent mètres, une autre fissure rejoint le canyon par la gauche. Il semble que ce soit l’autre voie de la fourche qui a divisé le canyon en deux un peu plus en aval. Les deux voies se rejoignent, et entourent une masse rocheuse centrale, qui en devinant les goules qu’elle semble abriter, évoque une gigantesque ruche. À part de temps en temps un boyau isolé, les autres parois du canyon ne semblent pas servir de nid à ces abominations. Mais la paroi abrite une autre entrée de mine, à une cinquantaine de mètres de la « ruche ». Sûrement une question d’instinct, Eliot décide que celle-ci doit être la bonne. Il pense que ce serait logique que Stone soit caché là, près de la paroi décrite par le vieux moine. Il descend de cheval, et va voir s’il y a des traces quelconques… Bingo ! Il repère des traces de pas, ou plutôt du crottin de cheval laissé par des bottes sur la roche.
Pas le choix, quand faut y aller… Fynn ramasse des débris pour fabriquer deux torches de fortune. Ned se porte volontaire pour garder les chevaux à l’extérieur. Fynn suit Eliot dans les ténèbres. Ils avancent avec précautions… Le boyau descend en pente douce, puis arrive à un embranchement. Ils prennent à gauche.
Ned, se sent un peu seul à l’entrée de la mine. Si près du nid de goules. Quand soudainement, il se rend compte ne plus être maître de ses gestes ! « Non, pas maintenant ! » pense-t-il… Il tire un couteau de ses affaires, et égorge un cheval. Il commence à boire le sang de la pauvre bête, puis s’interrompt pour relâcher les deux autres chevaux et les faire courir vers la partie du canyon dont la paroi est criblée d’entrées… ou de sorties ! À peine sont-ils arrivés au niveau des premiers boyaux, que des humanoïdes à la peau grisâtre sortent de la paroi et interceptent les deux montures ! C’est un massacre ! Il y a une trentaine, non, une quarantaine de goules. Ned a récupéré le contrôle, il rentre dans la mine pour observer du coin de l’œil la suite des évènement, et surtout pour se dissimuler. Rapidement, une goule pointe du doigt vers la carcasse du cheval sur lequel Ned a festoyé, et un pack d’une dizaine de goules se dirige dans sa direction. Ned décide qu’il serait sage d’aller retrouver ses compagnons.
Dans la mine, les deux explorateurs se sont bien enfoncés dans le boyau, mais ils arrivent quand même à entendre des cris de l’extérieur. Craignant pour leur ami, Ned, ils se ruent vers la surface. En chemin, ils tombent nez à nez avec le harrowed qui avance à tâtons dans les ténèbres. Celui-ci, la chemise couverte de sang, leur dit retourner dans la mine et de rester silencieux. Il leur explique rapidement avoir été attaqué par des goules qui ont dévoré les chevaux, et il faut rester discrets pour ne pas que les goules les entendent. Quand tout à coup, un visage gris, aux dents pointues, surgit de l’ombre ! Une créature humanoïde se rue sur nos trois amis, immédiatement suivie d’autres goules ! Ned réagit et un brutal combat commence. Fynn reste pantois devant de tels monstres, et Eliot prend ses jambes à son cou et fonce dans les ténèbres. Les Soulblast et les Guardian Angels de Ned vont une fois de plus lui sauver la non-vie. Son armure aussi… Après le premier assaut, Fynn réagit et se défend aussi. Trois goules attaquent Ned, une attaque Fynn, et trois autres poursuivent Eliot. Celui-ci reprend ses esprits et, sachant courir vers un cul de sac qu’ils ont exploré précédemment, se retourne pour faire face aux trois prédateurs. Ned et Fynn se débarrassent de leurs attaquants, sauf une qui fuit vers la sortie. Eliot succombe aux assauts répétés des trois goules, mais ses deux compagnons lui viennent en aide et les exterminent. Le pauvre harrowed est au sol, le torse lacéré. Il a besoin d’aide pour se remettre debout et tenir sur ses jambes. Le combat fut bref, mais violent !
Fynn et Eliot expliquent à Ned que la mine est sans issue. Il faut repasser par l’entrée. Bad bad news ! Selon Ned, les goules sont à l’entrée… Ils remontent tous les trois, Ned et Fynn soutenant Eliot dont le corps est trop endommagé que pour tenir sur ses jambes. Jurant comme des mécréants de devoir porter un boulet alors que la mine était une erreur de sa part. Ils ont perdu leurs chevaux, et ils sont coincés dans ce trou, tels des rats. Une fois arrivés en vue de l’entrée de la mine, ou plutôt, de la sortie, Ned s’avance discrètement vers l’ouverture en espérant ne pas se faire repérer par les goules qui doivent se nourrir sur la carcasse du cheval. À sa surprise, il n’y a plus de goule en train de festoyer sur sa monture, qui git dans la poussière, à moitie dévorée. La goule qui s’est échappée a-t-elle fait paniquer les autres ? Plus loin, devant la ruche, là où gisent les deux autres montures, il y a une quarantaine de goules qui soit se nourrissent, soit transportent de grosses pièces de viandes vers leur nid. Comment sortir de là sans se faire repérer ? Sans pouvoir galoper avec les chevaux, et en portant Eliot ? Faut-il abandonner ce poids non-mort, histoire qu’il retarde les goules ? Eliot, sentant l’arnaque, propose de lancer une grenade fumigène qui couvrira leur fuite. Le brouillard généré par son hexe atténue non seulement la visibilité, mais aussi les bruits et les odeurs. Action ! Go ! Et nos trois cowboys se carapatent tant bien que mal dans le canyon, essayant de mettre la plus grande distance entre eux et les goules aussi vite que possible.
Ils poursuivent leur chemin dans le canyon, espérant trouver une sortie, et surtout s’éloigner. Et toujours pas de trace de Stone… Le vieux moine aurait-il halluciné ?
Après être passé devant deux autres mines fantômes, et avoir progressé sur un peu plus d’un kilomètre, ils atteignent avec soulagement la sortie du canyon. Devant eux, il y a une plaine encaissée par un gigantesque plateau rocheux en forme de fer à cheval. La piste se poursuit pour atteindre une ville, un peu plus bas. En y prêtant plus attention, la ville est dénuée de toute vie ou animation, c’est une ville fantôme ! Logique, qui vivrait à coté d’un nid de goules ? Nos amis se dirigent donc vers les habitations. À l’entrée de la ville, il y a un panneau : « Silver Stone », avec la mention « 433 habitants » rajoutée à la craie.
C’est la fin de l’après midi, les rues sont désertes. Les bâtiments semblent vandalisés. Fynn voit un grocery store, et décide d’aller y chercher de la nourriture. Hélas, l’intérieur du magasin est tout saccagé, et toutes les denrées alimentaires ont été volées ou mangées sur place, comme le confirment quelques boites de conserves portant des marques de griffes ou de dents pointues. Il décide de tenter sa chance avec une armurerie qui est en face. À défaut d’avoir de quoi manger, il aura de quoi nourrir son fusil… Bredouille aussi. Les armes et munitions ont été volées. Étrange, les goules ne sont pourtant pas armées…
Accompagnés des gargouillis de leurs estomacs, nos trois héros traversent les rues en croisant de temps à autre des tumble weeds emportés par le vent. Ils arrivent au milieu de la ville, à un croisement entre deux rues principales. Il y a un étrange steam wagon qui occupe le centre du croisement. Cette machine diffère des steam wagons habituels, dans le sens où l’arrière qui sert à transporter les marchandises est occupé par une gigantesque cage de verre, dont une des parois est brisée. À l’intérieur, il y a deux squelettes humains desséchés. En les examinant de plus près, ils sont un peu plus petits que des hommes, et ils ont de grandes canines et des griffes. Leur apparence rappelle les goules, voire même les Nosferatus du train maudit. L’intérieur de cette bien étrange cage comporte deux mécanismes visibles : des résistances chauffantes sur le sol, et un système d’aspiration au plafond. Eliot repère aussi des résidus chimiques qu’il ne peut identifier. Quel étrange véhicule ! Quelle énigme…
Eliot décide de voir si le moteur fonctionne toujours, et examine tout le reste du steam wagon. Il trouve sur le toit un vaporisateur, relié au système d’aspiration de la cage. Et deux masques à gaz, coté conducteur. Tous les deux troués par balle. Quels tirs de précision ! Les pièces du puzzle semblent se mettre en place. Quelqu’un a vaporisé un gaz, obtenu à partir de deux goules ou vampires, pour transformer la population de la ville en goules ! Et un tireur d’élite, Stone probablement, les a abattus. Il manque des pièces au puzzle, ça n’a pas trop de sens : pourquoi Stone les aurait abattus ? Parce que la ville porte son nom ? Stone n’a pas l’air d’être un sentimental !
Après examen, le moteur du véhicule pourrait fonctionner, avec quelques réparations, et surtout s’il y a avait du ghost rock pour l’alimenter. Ned, lui décide d’occuper son temps en fouillant le bureau du Marshall, qui est situé juste à coté. Il espère y trouver un log book relatant les évènements. Bredouille ! Le Marshall devait être négligeant, ou alors illettré. Ici aussi, le râtelier d’armes est vide.
En se baladant dans la ville fantôme à la recherche d’indices quelconques, nos amis repèrent le cabinet du docteur local. Lui au moins ne devrait pas être un illettré… Et avec de la chance, il aura des notes sur une éventuelle épidémie qui aurait transformé les habitants en goules. En fouillant le cabinet, nos héros ne trouvent aucune note sur l’épidémie, mais un journal intime. Ned commence par la fin, et remonte dans les dates jusqu'à ce qu’il trouve des infos sur l’arrivée de Stone.
Le journal leur apprend que la ville de Silver Stone était une ville minière qui exploitait des filons d’argent. Un jour, de nouveaux étrangers notables sont arrivés : un scientifique, du nom de Bosch, et un gunslinger, nommé Stone. Tous deux étant assez bizarres et antipathiques. Ils ont loué un hangar et un atelier, et le savant s’est mis au travail. Il créait toutes sortes d’armes à feu, des automates, etc. Le bruit dérangeait les voisins. Un jour, ils ont acheté un ranch en bordure de ville et y ont transféré leur atelier. Le voisinage redevint calme. La dernière entrée du journal parle d’une démonstration par Bosch de sa dernière invention. Démonstration à laquelle il a convié toute la ville.
Voilà qui apporte un peu plus de lumière sur l’histoire tragique de cette ville fantôme… D’ailleurs, la nuit est tombée, et il faut faire de la lumière. Bosch, ce nom leur est familier. N’est-ce pas le savant militaire dont ils ont entendu parler à Shannonsburg ? Le savant qui inventait des bateaux cuirassés, des tanks, etc. ? Qu’est-ce que ce gars la a à voir avec Stone ? Et est-ce pour lui que Stone a volé les Perles de Sang ? Dans quel but ? Le pire reste à craindre…
Des bruits se font entendre dans le voisinage ! Les habitants sont-ils de retour ? Oui et non… La nuit a amené avec elle les goules ! C’est avec horreur que Ned voit des dizaines, voir des centaines, de goules fouiller la ville. La masse de charognards avance dans les rues telle une vague de pestilence, et se rapproche ! Tous trois décident de grimper sur le toit du bâtiment pour se cacher. Les prédateurs rentrent dans les maisons, mais ne semblent pas monter sur les toits. Cela devrait donc faire l’affaire…
Quel optimisme ! Étant encore étrangers à l’anatomie des goules, ils n’ont pas tenu compte de leur odorat particulièrement développé… Ils peuvent observer les goules qui se rapprochent se mettre à renifler l’air de la nuit, et se tourner dans leur direction ! C’est la fin ! Impossible de combattre des centaines de goules, même en étant perché sur le toit. Mais Eliot est là, et il lance à nouveau une grenade fumigène, pour masquer leur odeur. Commence une attente angoissante… Cela sera-t-il suffisant pour leur éviter de finir dévorés par ces charognards ? Quand la brume magique commence à se dissiper, ils peuvent voir que les goules se sont amassées en bordure de la zone. Eliot relance encore une grenade fumigène. Cela leur donnera à nouveau vingt minutes de répits, mais il ne peut pas les enchaîner jusqu'à l’aube. Chaque hexe implique un risque, et en lancer une telle quantité relève du suicide ! Heureusement, après deux ou trois autres fumigènes, les goules semblent avoir abandonné leur chasse, et nos trois durs à cuire peuvent attendre l’aube sans plus trop stresser. Eliot, lui, peut en profiter pour régénérer ses dégâts les plus graves.
Quand le jour pointe, épuisés, affamés, mais soulagés, Ned, Eliot et Fynn descendent de leur perchoir. Ils cherchent l’ancien atelier de Bosch. Ils le trouvent sans problème. Il y a une grande cour, ou plutôt un terrain vague, à moitié entouré d’une palissade en « L », et un grand hangar ouvert, sur deux cotés. Il y a toutes sortes de débris : des cibles de tir, des mannequins, des automates, des doubles gatlings montées sur tourelle, etc. Eliot prend une ou deux heures pour examiner le tout, voir ce qui est récupérable. La tâche est difficile, car ces machines ne sont pas dans ses domaines d’expertise. Il conclut que soit tout est cassé, soit il faut du ghost rock pour alimenter ce qui peut toujours marcher. Il essaye aussi de récupérer des lentilles sur divers systèmes de visée dans le but de se fabriquer une longue vue de fortune. Mais malheureusement, son état de stress actuel lui fait briser les précieuses lentilles en essayant de les monter dans un tube en cuivre qu’il a récupéré sur un automate.
En fin de matinée, tous trois décident de se diriger vers l’extérieur de la ville, en direction du ranch de Bosch. La propriété est à environ un kilomètre de la ville. En se rapprochant, il semble y avoir un mur d’enceinte qui, vu d’ici, doit faire deux mètres cinquante de haut. Avec une entrée principale qui leur fait face, et des bâtiments dont les toits dépassent du mur.
C’est là que tout devrait se régler…
Les chevaux sont nerveux, il faut les forcer à rentrer dans la gorge étroite. L’ombre donne un peu de fraîcheur, mais l’atmosphère est pesante. Mis à part des bruits de cailloux qui semblent tomber au loin, le silence règne. Il n’y a pas de vent. Les parois rocheuses semblent vouloir se refermer à leur sommet pour bannir la lumière du jour. La route donne l’impression, si ce n’est la certitude, de continuer vers un funeste destin.
Après s’être enfoncés d’environ un kilomètre dans le canyon, les explorateurs trouvent une entrée de mine. Un rapide examen révèle que c’est une exploitation abandonnée. Toutes sortes de débris jonchent l’entrée, il y a aussi un wagonnet de mine renversé. Nos amis décident courageusement de ne pas s’aventurer à l’intérieur, et passent leur chemin.
Ils croisent plusieurs entrées de mines fantômes, telles de sombres bouches hurlant silencieusement leur agonie dans le canyon, avant d’arriver à un embranchement en fourche. Un peu au hasard, nos héros choisissent la branche de droite. Très rapidement, la paroi sur la gauche commence à se consteller de petits boyaux ténébreux. Des ouvertures à des hauteurs variées, et de tailles variées, mais toutes à maximum deux mètres cinquante de haut, et de maximum un mètre de large. Cela donne l’impression d’une légion d’yeux aveugles qui observent silencieusement la progression de proies inconscientes. Eliot, ne se laissant pas impressionner facilement, s’approche de ces cavernes pour les examiner. Les parois ne sont pas creusées naturellement, mais portent la trace de nombreux coups de griffe. Il n’y a pas le moindre animal aux alentours, mais étrangement, pas de déchets non plus. Serait-ce donc ça la fameuse City of Ghouls ? Se disant qu’en ce cas il ne fait pas bon rester trop près de la paroi, Eliot retourne vers ses compagnons qui reprennent leur progression, le regard fixé sur ces boyaux menaçants.
Au bout d’environ trois cent mètres, une autre fissure rejoint le canyon par la gauche. Il semble que ce soit l’autre voie de la fourche qui a divisé le canyon en deux un peu plus en aval. Les deux voies se rejoignent, et entourent une masse rocheuse centrale, qui en devinant les goules qu’elle semble abriter, évoque une gigantesque ruche. À part de temps en temps un boyau isolé, les autres parois du canyon ne semblent pas servir de nid à ces abominations. Mais la paroi abrite une autre entrée de mine, à une cinquantaine de mètres de la « ruche ». Sûrement une question d’instinct, Eliot décide que celle-ci doit être la bonne. Il pense que ce serait logique que Stone soit caché là, près de la paroi décrite par le vieux moine. Il descend de cheval, et va voir s’il y a des traces quelconques… Bingo ! Il repère des traces de pas, ou plutôt du crottin de cheval laissé par des bottes sur la roche.
Pas le choix, quand faut y aller… Fynn ramasse des débris pour fabriquer deux torches de fortune. Ned se porte volontaire pour garder les chevaux à l’extérieur. Fynn suit Eliot dans les ténèbres. Ils avancent avec précautions… Le boyau descend en pente douce, puis arrive à un embranchement. Ils prennent à gauche.
Ned, se sent un peu seul à l’entrée de la mine. Si près du nid de goules. Quand soudainement, il se rend compte ne plus être maître de ses gestes ! « Non, pas maintenant ! » pense-t-il… Il tire un couteau de ses affaires, et égorge un cheval. Il commence à boire le sang de la pauvre bête, puis s’interrompt pour relâcher les deux autres chevaux et les faire courir vers la partie du canyon dont la paroi est criblée d’entrées… ou de sorties ! À peine sont-ils arrivés au niveau des premiers boyaux, que des humanoïdes à la peau grisâtre sortent de la paroi et interceptent les deux montures ! C’est un massacre ! Il y a une trentaine, non, une quarantaine de goules. Ned a récupéré le contrôle, il rentre dans la mine pour observer du coin de l’œil la suite des évènement, et surtout pour se dissimuler. Rapidement, une goule pointe du doigt vers la carcasse du cheval sur lequel Ned a festoyé, et un pack d’une dizaine de goules se dirige dans sa direction. Ned décide qu’il serait sage d’aller retrouver ses compagnons.
Dans la mine, les deux explorateurs se sont bien enfoncés dans le boyau, mais ils arrivent quand même à entendre des cris de l’extérieur. Craignant pour leur ami, Ned, ils se ruent vers la surface. En chemin, ils tombent nez à nez avec le harrowed qui avance à tâtons dans les ténèbres. Celui-ci, la chemise couverte de sang, leur dit retourner dans la mine et de rester silencieux. Il leur explique rapidement avoir été attaqué par des goules qui ont dévoré les chevaux, et il faut rester discrets pour ne pas que les goules les entendent. Quand tout à coup, un visage gris, aux dents pointues, surgit de l’ombre ! Une créature humanoïde se rue sur nos trois amis, immédiatement suivie d’autres goules ! Ned réagit et un brutal combat commence. Fynn reste pantois devant de tels monstres, et Eliot prend ses jambes à son cou et fonce dans les ténèbres. Les Soulblast et les Guardian Angels de Ned vont une fois de plus lui sauver la non-vie. Son armure aussi… Après le premier assaut, Fynn réagit et se défend aussi. Trois goules attaquent Ned, une attaque Fynn, et trois autres poursuivent Eliot. Celui-ci reprend ses esprits et, sachant courir vers un cul de sac qu’ils ont exploré précédemment, se retourne pour faire face aux trois prédateurs. Ned et Fynn se débarrassent de leurs attaquants, sauf une qui fuit vers la sortie. Eliot succombe aux assauts répétés des trois goules, mais ses deux compagnons lui viennent en aide et les exterminent. Le pauvre harrowed est au sol, le torse lacéré. Il a besoin d’aide pour se remettre debout et tenir sur ses jambes. Le combat fut bref, mais violent !
Fynn et Eliot expliquent à Ned que la mine est sans issue. Il faut repasser par l’entrée. Bad bad news ! Selon Ned, les goules sont à l’entrée… Ils remontent tous les trois, Ned et Fynn soutenant Eliot dont le corps est trop endommagé que pour tenir sur ses jambes. Jurant comme des mécréants de devoir porter un boulet alors que la mine était une erreur de sa part. Ils ont perdu leurs chevaux, et ils sont coincés dans ce trou, tels des rats. Une fois arrivés en vue de l’entrée de la mine, ou plutôt, de la sortie, Ned s’avance discrètement vers l’ouverture en espérant ne pas se faire repérer par les goules qui doivent se nourrir sur la carcasse du cheval. À sa surprise, il n’y a plus de goule en train de festoyer sur sa monture, qui git dans la poussière, à moitie dévorée. La goule qui s’est échappée a-t-elle fait paniquer les autres ? Plus loin, devant la ruche, là où gisent les deux autres montures, il y a une quarantaine de goules qui soit se nourrissent, soit transportent de grosses pièces de viandes vers leur nid. Comment sortir de là sans se faire repérer ? Sans pouvoir galoper avec les chevaux, et en portant Eliot ? Faut-il abandonner ce poids non-mort, histoire qu’il retarde les goules ? Eliot, sentant l’arnaque, propose de lancer une grenade fumigène qui couvrira leur fuite. Le brouillard généré par son hexe atténue non seulement la visibilité, mais aussi les bruits et les odeurs. Action ! Go ! Et nos trois cowboys se carapatent tant bien que mal dans le canyon, essayant de mettre la plus grande distance entre eux et les goules aussi vite que possible.
Ils poursuivent leur chemin dans le canyon, espérant trouver une sortie, et surtout s’éloigner. Et toujours pas de trace de Stone… Le vieux moine aurait-il halluciné ?
Après être passé devant deux autres mines fantômes, et avoir progressé sur un peu plus d’un kilomètre, ils atteignent avec soulagement la sortie du canyon. Devant eux, il y a une plaine encaissée par un gigantesque plateau rocheux en forme de fer à cheval. La piste se poursuit pour atteindre une ville, un peu plus bas. En y prêtant plus attention, la ville est dénuée de toute vie ou animation, c’est une ville fantôme ! Logique, qui vivrait à coté d’un nid de goules ? Nos amis se dirigent donc vers les habitations. À l’entrée de la ville, il y a un panneau : « Silver Stone », avec la mention « 433 habitants » rajoutée à la craie.
C’est la fin de l’après midi, les rues sont désertes. Les bâtiments semblent vandalisés. Fynn voit un grocery store, et décide d’aller y chercher de la nourriture. Hélas, l’intérieur du magasin est tout saccagé, et toutes les denrées alimentaires ont été volées ou mangées sur place, comme le confirment quelques boites de conserves portant des marques de griffes ou de dents pointues. Il décide de tenter sa chance avec une armurerie qui est en face. À défaut d’avoir de quoi manger, il aura de quoi nourrir son fusil… Bredouille aussi. Les armes et munitions ont été volées. Étrange, les goules ne sont pourtant pas armées…
Accompagnés des gargouillis de leurs estomacs, nos trois héros traversent les rues en croisant de temps à autre des tumble weeds emportés par le vent. Ils arrivent au milieu de la ville, à un croisement entre deux rues principales. Il y a un étrange steam wagon qui occupe le centre du croisement. Cette machine diffère des steam wagons habituels, dans le sens où l’arrière qui sert à transporter les marchandises est occupé par une gigantesque cage de verre, dont une des parois est brisée. À l’intérieur, il y a deux squelettes humains desséchés. En les examinant de plus près, ils sont un peu plus petits que des hommes, et ils ont de grandes canines et des griffes. Leur apparence rappelle les goules, voire même les Nosferatus du train maudit. L’intérieur de cette bien étrange cage comporte deux mécanismes visibles : des résistances chauffantes sur le sol, et un système d’aspiration au plafond. Eliot repère aussi des résidus chimiques qu’il ne peut identifier. Quel étrange véhicule ! Quelle énigme…
Eliot décide de voir si le moteur fonctionne toujours, et examine tout le reste du steam wagon. Il trouve sur le toit un vaporisateur, relié au système d’aspiration de la cage. Et deux masques à gaz, coté conducteur. Tous les deux troués par balle. Quels tirs de précision ! Les pièces du puzzle semblent se mettre en place. Quelqu’un a vaporisé un gaz, obtenu à partir de deux goules ou vampires, pour transformer la population de la ville en goules ! Et un tireur d’élite, Stone probablement, les a abattus. Il manque des pièces au puzzle, ça n’a pas trop de sens : pourquoi Stone les aurait abattus ? Parce que la ville porte son nom ? Stone n’a pas l’air d’être un sentimental !
Après examen, le moteur du véhicule pourrait fonctionner, avec quelques réparations, et surtout s’il y a avait du ghost rock pour l’alimenter. Ned, lui décide d’occuper son temps en fouillant le bureau du Marshall, qui est situé juste à coté. Il espère y trouver un log book relatant les évènements. Bredouille ! Le Marshall devait être négligeant, ou alors illettré. Ici aussi, le râtelier d’armes est vide.
En se baladant dans la ville fantôme à la recherche d’indices quelconques, nos amis repèrent le cabinet du docteur local. Lui au moins ne devrait pas être un illettré… Et avec de la chance, il aura des notes sur une éventuelle épidémie qui aurait transformé les habitants en goules. En fouillant le cabinet, nos héros ne trouvent aucune note sur l’épidémie, mais un journal intime. Ned commence par la fin, et remonte dans les dates jusqu'à ce qu’il trouve des infos sur l’arrivée de Stone.
Le journal leur apprend que la ville de Silver Stone était une ville minière qui exploitait des filons d’argent. Un jour, de nouveaux étrangers notables sont arrivés : un scientifique, du nom de Bosch, et un gunslinger, nommé Stone. Tous deux étant assez bizarres et antipathiques. Ils ont loué un hangar et un atelier, et le savant s’est mis au travail. Il créait toutes sortes d’armes à feu, des automates, etc. Le bruit dérangeait les voisins. Un jour, ils ont acheté un ranch en bordure de ville et y ont transféré leur atelier. Le voisinage redevint calme. La dernière entrée du journal parle d’une démonstration par Bosch de sa dernière invention. Démonstration à laquelle il a convié toute la ville.
Voilà qui apporte un peu plus de lumière sur l’histoire tragique de cette ville fantôme… D’ailleurs, la nuit est tombée, et il faut faire de la lumière. Bosch, ce nom leur est familier. N’est-ce pas le savant militaire dont ils ont entendu parler à Shannonsburg ? Le savant qui inventait des bateaux cuirassés, des tanks, etc. ? Qu’est-ce que ce gars la a à voir avec Stone ? Et est-ce pour lui que Stone a volé les Perles de Sang ? Dans quel but ? Le pire reste à craindre…
Des bruits se font entendre dans le voisinage ! Les habitants sont-ils de retour ? Oui et non… La nuit a amené avec elle les goules ! C’est avec horreur que Ned voit des dizaines, voir des centaines, de goules fouiller la ville. La masse de charognards avance dans les rues telle une vague de pestilence, et se rapproche ! Tous trois décident de grimper sur le toit du bâtiment pour se cacher. Les prédateurs rentrent dans les maisons, mais ne semblent pas monter sur les toits. Cela devrait donc faire l’affaire…
Quel optimisme ! Étant encore étrangers à l’anatomie des goules, ils n’ont pas tenu compte de leur odorat particulièrement développé… Ils peuvent observer les goules qui se rapprochent se mettre à renifler l’air de la nuit, et se tourner dans leur direction ! C’est la fin ! Impossible de combattre des centaines de goules, même en étant perché sur le toit. Mais Eliot est là, et il lance à nouveau une grenade fumigène, pour masquer leur odeur. Commence une attente angoissante… Cela sera-t-il suffisant pour leur éviter de finir dévorés par ces charognards ? Quand la brume magique commence à se dissiper, ils peuvent voir que les goules se sont amassées en bordure de la zone. Eliot relance encore une grenade fumigène. Cela leur donnera à nouveau vingt minutes de répits, mais il ne peut pas les enchaîner jusqu'à l’aube. Chaque hexe implique un risque, et en lancer une telle quantité relève du suicide ! Heureusement, après deux ou trois autres fumigènes, les goules semblent avoir abandonné leur chasse, et nos trois durs à cuire peuvent attendre l’aube sans plus trop stresser. Eliot, lui, peut en profiter pour régénérer ses dégâts les plus graves.
Quand le jour pointe, épuisés, affamés, mais soulagés, Ned, Eliot et Fynn descendent de leur perchoir. Ils cherchent l’ancien atelier de Bosch. Ils le trouvent sans problème. Il y a une grande cour, ou plutôt un terrain vague, à moitié entouré d’une palissade en « L », et un grand hangar ouvert, sur deux cotés. Il y a toutes sortes de débris : des cibles de tir, des mannequins, des automates, des doubles gatlings montées sur tourelle, etc. Eliot prend une ou deux heures pour examiner le tout, voir ce qui est récupérable. La tâche est difficile, car ces machines ne sont pas dans ses domaines d’expertise. Il conclut que soit tout est cassé, soit il faut du ghost rock pour alimenter ce qui peut toujours marcher. Il essaye aussi de récupérer des lentilles sur divers systèmes de visée dans le but de se fabriquer une longue vue de fortune. Mais malheureusement, son état de stress actuel lui fait briser les précieuses lentilles en essayant de les monter dans un tube en cuivre qu’il a récupéré sur un automate.
En fin de matinée, tous trois décident de se diriger vers l’extérieur de la ville, en direction du ranch de Bosch. La propriété est à environ un kilomètre de la ville. En se rapprochant, il semble y avoir un mur d’enceinte qui, vu d’ici, doit faire deux mètres cinquante de haut. Avec une entrée principale qui leur fait face, et des bâtiments dont les toits dépassent du mur.
C’est là que tout devrait se régler…
Gaetan- MJ
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