Episode 6 - Athlète, je te plumerai

Difficile d'avoir un moment de calme pour faire un peu d'introspection avec mes compagnons : faut courir après la blonde, enterrer la rousse, faire plaisir au hibou, décaver des ruines. Que sais-je encore ? Avec ces hyperactifs, impossible de profiter du fruit de son labeur. Ça les desservira : à 40 ans, je leur prédis un bel arrêt cardiaque. Enfin il faut bien que jeunesse se passe.

Olaf est revenu tout excité comme un chien devant un tunnel de goupil : lui et son ami le nobliau ont décidé de délivrer la veuve noire et entendent me faire participer à leur plan. Devant l'illogisme d'une telle demande je ne peux que sourire. La veuve joyeuse les a convaincu de son repentir : comme le dit l'adage "bien souvent femme varie, bien fol qui s'y fie". Foi de Kurt, elle ne me fera pas le coup des regrets tardifs. Olaf a l'air d'y croire dur comme acier eisenien, je me demande si ce n'est pas son épée à deux jambes qui parle. Cela finira par lui jouer des tours à ce garçon...
Au final j'accepte de les aider à mettre à mal le réseau des esclavagistes, là au moins on est en terrain connu et on va pouvoir distribuer des marrons à foison. Nous nous rendons donc sur les lieux, explosons l'équipe de bras cassés qui jouaient les durs, torturons son chef et Olaf, qui n'a pas l'air d'aimer les négriers, l'achève tout bonnement. L'homme en question travaillait pour Giovanni, ce qui nous assure d'être pourchassés aux confins des terres connues. Et pour bien refermer notre cercueil, nous mettons la main sur le magot, négligemment laissé là sans surveillance. Les esclaves sont libérés par le baron Alexandrovitch déguisé en spadassin masqué tandis qu'Olaf et moi retournons à notre QG avec la lourde cassette.
On entérine notre suicide collectif en changeant l'argent contre des lettres de change. Quelque temps après, nous assistons à un chouette spectacle pyrotechnique : le siège d'une guilde de gratte-papiers est en feu. Apparemment, Rasputinovitch les connaissait. Décidément il connaît beaucoup de monde ce volatile là.
Un vieux nous accoste, apparemment leur chef et nous donne une carte griffonnée sur de la peau de bison. Avant de pouvoir en dire plus il reçoit une dague en plein dans le dos qui nous épargne des aveux déchirants. Nous tentons de rattraper les fuyards pour tenter de leur rendre leur bien (et la monnaie de leur pièce) mais ils nous échappent. Je pense qu'il s'agit d'assassins mais parait-il que non, je pencherais alors pour des champions de biathlon, section course de fond et lancer de poignard.
Sûrs de leur fait, ils nous envoient un ultimatum : donnez la carte ou mourrez. Comme on est du genre à pas se laisser marcher sur les bottes en dracheneisen, on décide de quitter la ville et de leur tendre une embuscade. Après tout, ça avait bien marché la dernière fois.
Donc on prend de l'avance pour attendre l'équipe olympique et on dresse le piège à chèvre le plus simplet du monde. Un peu trop d'ailleurs car on prend une sévère dérouillée à base de tirs de fléchettes empoisonnées qui nous envoient au tapis en deux temps trois mouvements.
Le réveil est difficile et nous nous retrouvons en prison. Là, forcément, il n'y plus le choix : sportifs ou pas, on va devoir leur faire passer le goût de la compétition une fois pour toutes...

Comme on chante chez nous :

" Atheulète, chentil atheulète, atheulète che te blumerai
che te blumerai la tête, che te blumerai la tête,
et la tête, et la tête, atheulète, atheulète,
Ach ach ach..."

et bis repetita ad nauseaum

Merci
Sympa l'illustation ^^
Le resume aussi est sympa !

Une petite modif cependant, j'avais juste dit : Vous vous reveillerez "surement" en prison.
Mais on avait bien termine la partie quand vous etiez inconscients.

De la balle l'illustration ! Une bonne vielle vilaine à la mode de Lionel :-)
Petit rajout également concernant le résumé, concis et plein d'humour mais non sans un oubli majeur : le vieux de la guilde des grattes papier nous a dis avant de clamsé qu'il fallait remettre la carte à Maira Simone Forego de Suarez, Port Grande, Île de Marsina. D'ailleurs on se dirigeait pour le port d'Albion et le plan for machiavélique et plein de promesses d'aventures croustillantes (du genre de l'illustration justement) était d'acheter un bateau pour s'y rendre ... après s'être débarrassé des quelques malotrus qui nous suivaient avec si peu de prudence.
Tel est pris qui croyais prendre ;-(

Autre petits "détail" ayant échappé à l'œil vif et déluré de notre cher Kurtz : On a récupéré auprès du marchant d'esclave une liste de 10 noms des clients de Bill Rudbow (dont figure bien évidemment le nom de Don Giovani). De plus, le vieux s'apelle "Drusser Kisfor". Ça peu servir si on arrive à se pointer un jour auprès de Maria Simone etc.
Kurtz, Olaf te fait savoir que l'appendice qui est relié à l'œil peu parfois servir ... ça s'appelle un cerveau. Niark niark.

Bravo les gars, ça sert de prendre des notes Je m'en souviendrai la prochaine fois avant d'enfiler mon second cocktail des îles

Un résumé à la mesure de son auteur ! La langue agile, la plume vive, le verbe en drachensei ! Savoureux et direct... digne du Tard Podé (pardon, du Dard Botté). Je suppose que c'est à ce genre de conteries qu'il doit son succès auprès des Jennies ;-)

Et les précisions de Bruno sont utiles.

A quand la suite de nos aventures romanesques? De nos embuscades burlesques? ^^
Gaetan


Ps: Merci de m'avoir épargné le nom de Hibounovitch ou similaire.

Gaetan a écrit:Ps: Merci de m'avoir épargné le nom de Hibounovitch ou similaire.

De rien, le Grand Duc

Excellent ! ^^