Sibellus Horribilis – Episode 5

Le bâtiment s’est maintenant effondré dans un amas de poussière qui nous enveloppe tous. Le crépitement des coups de feu continu de retentir au loin.
Je suis presque surpris de voir s’approcher de nous la silhouette si grossièrement caractéristique du Frater Constantine. « Tiens, voilà le Frater, qu’est ce qui t’amène à nouveau parmi nous ». Le Frater en question, ignore ma question et se tourne vers les ruines de l’hospice, comme à la recherche de quelques machines blessées.
Galathéa s’approche de lui et lui demande s’il aurai vu une créature hérétique s’enfuir du bâtiment avant qu’il ne s’effondre. Apparemment pas.
Une grosse explosion se fait soudain entendre près du centre, en direction du Transpo. Les crépitements se font moins fréquents. C’est le signal qu’on attendait, il est maintenant temps d’aller voir les résultats des courses. Personnellement, en toute objectivité, je parie pour les racailles : ils ont l’avantage du nombre et connaissent mieux le terrain.

En arrivant sur la place, ce que je vois confirme ma prédiction. Le commissariat est en feu et les corps d’une dizaine de flics et d’une vingtaine de trafiquants gisent sur le sol. Un véhicule de police, criblé de balles, fonce droit vers la sortie. Les trafiquants tentent de l’arrêter, mais sans succès.
Les coups de feu s’arrêtent.
Un véhicule de police qui brulait non loin de la fontaine en ruine explose dans une gerbe de feu et de chair. J’aperçois un autre véhicule blindé encastré dans un bâtiment en ruine. Les racailles du quartier commencent à apparaître sans doute pour voir ce qu’ils peuvent barboter dans les carcasses des machines et des corps sans vie qui jonchent la place.

Le Frater Constantine ne l’entend pas de cette oreille. Il pousse un hurlement mécanique abominable et aussi peu humain que possible avant de se diriger à pas lourds en direction des machines blessées. A ce son et à la vue de la silhouette monstrueuse de Frater Constantine tout le monde se fige.
Les petites frappes qui commençaient à envahir le secteur prennent leurs jambes à leur cou. Les truands, prudents, se regroupent autour de leur chef, Luntz.
Je rappelle Frater qui s’immobilise. On le rassure en lui assurant que ceux qui ont blessé les machines seront punis comme il se doit.
L’ambiance est électrique. Un truand touche à son arme. Tout le monde dégaine et se mets en joue.
La place est complètement déserte et silencieuse. Je fais un signe à Luntz qui fait un signe aux autres pour qu’ils baissent leurs armes.
On se consulte rapidement. Le plan est que Diona et moi aillions récupérer la thune auprès de Luntz vu que c’est nous qui avions initialement négocié avec lui. Fatalitas et Solomon se tiennent prêt à intervenir tandis que Galathéa et Frater se tiennent en recul, en soutient. Garvel insiste pour s’essayer à nouveau au fusil laser en position de sniper. Il disparaît discrètement pour se mettre en hauteur.

On s’approche de Luntz avec Diona. Il parait tendu. Beaucoup moins fanfarons que tout à l’heure lorsqu’il était entouré de sa meute de truands et qu’ils nous tenaient à sa merci.
Arrivé à quelques pas de lui je lui lance :« On a terminé notre part du deal. Ya plus de Logomanciens à craindre à présent. T’as les thunes ? ».
Le gars n’est vraiment pas à l’aise. Je sens tout de suite qu’il va nous chercher des embrouilles. « Et le labo ? J’espère que vous l’avez pas esquinté quand même…». Je lui décris l’état approximatif du labo des Logomanciens. Il rugit « Putain de bande d’abrutis, c’était le labo que je voulais récupérer ! Et Logan, vous avez mis la main sur lui ? Ce gars est dangereux pour nous ».
Ces insultes ne mettent visiblement pas Diona de bonne humeur. J’interviens avant qu’elle ne fasse une bêtise : « Donne-nous le fric que tu nous doit. La mission était de te débarrasser des Logomanciens, c’est tout. Tu pourrais déjà t’estimer heureux d’avoir la vie sauve».
Luntz prends ses grands airs en disant : « OK OK, on n’est pas d’accord sur les termes du contrat … ça arrive t’énerve pas » dit-il d’une voie mielleuse. « Je te propose de régler ce différent en duel au premier sang ».
L’honneur m’interdit de refuser, j’accepte donc.
On s’éloigne de quelques pas. Il sort son couteau tronçonneuse et me lance « Et bien ? Enlève donc ton armure ! ». C’est absurde. Je lui réponds « Et tu ne voudrais pas que je me foute à poil en plus ? ».
C’est là que Luntz ose l’insulte suprême : « Et pourquoi pas ? T’a l’habitude, espèce de petite lopette »
Instantanément je dégaine mes deux F-10 et tire. Malheureusement le premier flingue s’enraille et dans ma précipitation le second coup rate.
Luntz attaque avec son couteau tronçonneuse mais j’esquive juste à temps.
Tout le monde dégaine et tire mais les coups sont partis précipitamment et personne ne parviens à toucher.
Alors que je m’apprêtais et tirer à nouveau avec mon F-10 restant, Luntz et 3 des gars qui l’entouraient s’effondrent en gigotant. J’en profite pour truffer la cervelle de Luntz de trois balles tueuses. Merci Galathea.
Garvel, de son perchoir, tire sans effet apparent.
Je me prends une décharge de chevrotine pendant que Diona riposte et abat plusieurs truand à bout portant.
Je reprends mes esprits et en mes rapidement quelque uns hors de combat également.
Garvel continue de tirer de son perchoir sans réussir à toucher sa cible.
Solomon s’avance pour faire un tir de barrage et les 4 brigands restants s’enfuient se cacher derrière un amoncellement de caisses et de détritus à l’autre extrémité de la place.
Diona leur hurle « Au nom de l’empereur et de sa sainte inquisition, rendez-vous ! ». Mais les brigands n’ont apparemment plus d’instinct de survie puisqu’ils répliquent en nous tirant dessus. Diona vise une jambe qui dépasse et celle-ci explose en amas d’os et de chaires et expire en râlant. Les trois truands restants se rendent.
Pendant se temps Garvel continue de tirer sur sa mystérieuse cible. Sans beaucoup d’effet apparemment. Un nouveau tir provoque un cri et une silhouette qui courrait apparemment derrière nous s’effondre. Cri de joie de Garvel.

Pendant que le Frater se rend au chevet de ses machines, Solomon récupère une matraque qui trainait par terre et s’avance vers l’une des trois petites frappes qui se tiennent maintenant devant nous, les mains levées. Solomon lui demande « gentiment » : « Ou est le fric ? ». La seconde de réflexion que lui laissa Solomon fut sans doute trop courte pour le malfrat qui avait sans doute besoin de plus de temps pour se décider à parler. Quelques minutes après, il gît au sol, tous les os de son corps brisés en petits morceaux.
Solomon se dirige ensuite vers le truand restant, sa matraque pleine de sang et de petits morceaux d’os. L’effet est sans doute suffisamment persuasif puisque les deux seuls survivants du massacre s’effondrent en pleurant et jure de nous amener vers la planque de leur bande.
Une fois là bas, le piteux état du lieu nous renseigne vite fait sur les finances de Luntz. Ce gars là bluffait en pensant qu’on ne sortirait pas vivant ou trop affaiblis de l’antre des Logomanciens.
Tout ce qu’on parvient à trouver ce sont 180T dans la planque + 50T sur le corps ensanglanté de Luntz.
Je récupère le joli petit couteau tronçonneuse de ce poseur par la même occasion.

On se fait rapidement exfiltré de ce sympathique coin de paradis et je dois avouer que cela ne me déplaît pas trop d’aller voir un peu ailleurs si j’y suis.

On nous annonce que le moment tant attendu de rencontré notre cher inquisiteur est enfin arrivé. Globus Varak de son prénom vie dans un véritable havre de paie. De la verdure partout et des abeilles virevoltent autour de rosiers plaçé à profusion autour de bassin ou coulent une eau limpide et fraiche.
L’apparence de notre inquisiteur tranche franchement avec sa résidence : il est gros, gras et de nombreux implants lui ont été greffés. A première vue c’est loin d’être de la camelote, son bras cybernétique est plus qu’impressionnant et il dégage une impression générale de puissante qui impose le respect
Globus Varak nous sermonne un peu sur notre manque de discrétion. Je jette un regard noir en direction de Galathéa sans piper mot. Il nous annonce ensuite le nom de notre cellule, qui est maintenant officiellement constituée. Nous sommes désormais la cellule Damascus. Sur ce il remet aux Primus, c’est à dire à moi et à Garvel, deux petites boîtes joliment décorées. Chouette, des cadeaux.
Un crâne volant s’envole de la boîte de Garvel au moment ou il l’ouvre. Garvel a le regard troublé et confus d’un enfant en regardant la petite chose virevolter avec les abeilles. C’est trop mignon.
Dans ma boîte, un Bolter de service du type « Gram ». Comme dirai mon viel ami Gotlieb aux jambes frêles « Raaaaaa, lovely ! ».

Dakka
Racaille Desperado Inquisitoriale